le journal des conseillers de la santé publique
Tous savoir sur l’épilepsie?
L’épilepsie est un dysfonctionnement du cerveau qui se manifeste par des crises épileptiques : une activité neuronale excessive et trop synchronisée. Les crises se présentent sous plusieurs formes, allant d’un court arrêt des activités de l’individu à une perte de conscience et des convulsions motrices. Si vous faites une crise, vous devez consulter, car la crise épileptique est un signal envoyé par le cerveau d’un dysfonctionnement cérébral. Pour être épileptique, il ne suffit pas de faire une convulsion: il faut avoir présenté plusieurs crises sans cause apparente et/ou avoir une activité cérébrale anormale. C’est le neurologue qui pourra faire ce diagnostic et orienter la personne vers le traitement approprié.
Il existe plusieurs types d’épilepsie que le neurologue pourra définir à l’aide des informations cliniques survenant pendant les crises, de l’électroencéphalogramme (EEG) qui recueille l’activité électrique du cerveau et de l’imagerie cérébrale qui permet de vérifier la présence d’une lésion cérébrale. Le neurologue pourra notamment vérifier si l’activité épileptique survient dans une seule région du cerveau ou si elle se propage à l’ensemble du cerveau, si elle survient plutôt le jour ou la nuit et si elle est déclenchée par une stimulation en particulier.
Les traitements
L’épilepsie est un trouble ayant un spectre de sévérité très large. Quelques individus ne subiront qu’un nombre minimal de crises alors que d’autres auront de nombreuses crises. Certaines épilepsies se traitent facilement par une médication, alors que d’autres demeurent incontrôlables malgré la prise de plusieurs médicaments. Si les crises épileptiques sont sévères, chroniques et récurrentes et qu’elles perdurent malgré l’essai de plusieurs médicaments, le neurologue évaluera la possibilité de suggérer à la personne épileptique des traitements alternatifs. La neurochirurgie démontre une bonne efficacité du contrôle des crises lorsque la zone épileptique du cerveau est bien délimitée. Si les crises débutent dans plusieurs régions du cerveau, le neurologue pourra évaluer la possibilité de suggérer un stimulateur du nerf vague (stimulation d’un nerf qui interfère avec l’activité épileptique du cerveau) ou une diète cétogène(qui contient essentiellement du gras). Ces derniers traitements n’ont pas une efficacité absolue, mais ils peuvent potentiellement diminuer le nombre et l’ampleur des crises, ce qui peut améliorer la qualité de vie de la personne épileptique.
Les troubles cognitifs associés
À l’épilepsie s’ajoutent souvent des troubles associés qui se manifestent par des atteintes cognitives. Les troubles cognitifs peuvent parfois précéder l’apparition de l’épilepsie en se manifestant par des difficultés scolaires. Toutefois, la plupart du temps, les troubles cognitifs sont identifiés à la suite du diagnostic lors d’une évaluation neuropsychologique. Il est primordial que le neuropsychologue vérifie la présence de ces troubles car il pourra mettre en évidence, s’il y a lieu, des atteintes cognitives et émettre les recommandations pertinentes pour un meilleur cheminement professionnel et ultimement une meilleure qualité de vie. En effet, il n’est pas rare d’observer un trouble de la lecture/écriture, du calcul, de la mémoire ou des troubles attentionnels et des fonctions exécutives chez les enfants et les adultes épileptiques. La sévérité des atteintes cognitives chez les personnes épileptiques est souvent liée à l’âge de l’apparition de l’épilepsie, au nombre de crises subies, à la présence de lésions cérébrales visibles à l’imagerie par résonance magnétique et à la prise de plusieurs médicaments. Malheureusement, dans le cas de certaines épilepsies, les troubles cognitifs perdurent malgré la guérison.
L’évaluation neuropsychologique
Puisqu’il est difficile de prédire la sévérité des atteintes cognitives chez les personnes épileptiques, le neuropsychologue est un professionnel clé pour les mettre en évidence, effectuer les diagnostics neuropsychologiques pertinents et s’assurer de la mise en place de mesures facilitatrices et des traitements recommandés. Lors de l’évaluation neuropsychologique, la personne épileptique sera soumise à une série de tests psychométriques permettant l’évaluation notamment de la perception, de la motricité fine, de l’attention, de la mémoire et des fonctions exécutives qui constituent un ensemble d’habiletés qui nous permettent d’atteindre un but.
Selon le type d’épilepsie, il est possible d’observer des profils de forces et de faiblesses cognitives chez la personne épileptique. Par exemple, lorsque le foyer épileptique se situe dans les régions postérieures du cerveau, la personne épileptique montre souvent des troubles de la perception visuelle, de l’orientation spatiale et en mathématique. À l’inverse, lorsque le foyer épileptique se situe dans les régions antérieures du cerveau, on observe souvent des troubles des fonctions exécutives qui se répercutent sur la mémoire. Enfin, lorsque le foyer épileptique se situe dans les régions médianes du cerveau, incluant l’hippocampe, on observe des troubles de la mémoire. Toutefois, tel qu’évoqué précédemment, les crises épileptiques peuvent se propager dans le cerveau et atteindre plusieurs régions cérébrales.
De plus, les troubles cognitifs ne sont pas seulement provoqués par les crises épileptiques, mais aussi de l’activité anormale entre les crises, des lésions cérébrales sous-jacentes et de la médication prise pour diminuer le nombre et l’ampleur des crises. Vu ce tableau complexe, il est important que le neuropsychologue effectue une évaluation exhaustive, en examinant chaque composante importante pour le fonctionnement cognitif.
En conclusion:
En terminant, il est important de souligner que des jugements sociaux sont encore véhiculés auprès des personnes épileptiques. Dans le passé, l’épilepsie était un désordre mal compris qui faisait peur, dans certains cas, par la radicalisation et l’importance de la perte de contrôle de l’individu de son corps.
Ainsi, tout n’est pas sombre. Les personnes épileptiques peuvent avoir une vie tout à fait normale. Peut-être côtoyez-vous des gens épileptiques qui ont réussi à vivre avec leurs crises et à cheminer normalement dans leur vie personnelle et professionnelle?
L'oligohydramnios
L'oligohydramnios correspond à un volume de liquide amniotique inférieur aux attentes en fonction de l'âge gestationnel.
L'oligohydramnios peut être causé par :
- Une insuffisance utéro-placentaire, des médicaments, des anomalies fœtales, ou une rupture des membranes.
– Une fissuration prématurée de la poche des eaux.
– Une anomalie fœtale : retard de croissance in utero, anomalie chromosomique, anomalie rénale ( dysplasie rénale)
– Une anomalie maternelle : hypertension artérielle, pré-éclampsie, diabète gestationnel, prise de certains médicaments.
Il peut provoquer des problèmes chez le fœtus (p. ex., troubles de croissance, rétractions des membres, mort, maturation pulmonaire retardée, incapacité à tolérer le travail).
Si un oligohydramnios est suspecté, mesurer l'indice de liquide amniotique ou le single deepest vertical pocket [poche verticale unique la plus profonde (SDP)] et pratiquer des examens à la recherche de causes possibles (y compris une évaluation échographique complète).
Effectuer une échographie au moins une fois toutes les 4 semaines et envisager une surveillance fœtale au moins une fois par semaine et accouchement à 36 à 37 semaines/6 jours ou au diagnostic si diagnostiqué à ≥ 37 semaines (bien que le moment optimal pour l'accouchement varie en fonction du contexte clinique).
Question de santé publique: La vitamine C
La vitamine C, également appelée « acide ascorbique », a plusieurs fonctions dans votre corps : elle favorise l'absorption du fer, elle a des propriétés antioxydantes et elle participe également à la fabrication du collagène. Elle possède aussi la propriété détoxifiantes contre les polluants de l'organisme.
La vitamine C est sans nul doute la plus célèbre des treize vitamines. Lorsqu'on n'a pas suffisamment de vitamine C, on n'a pas l'énergie nécessaire pour faire fonctionner l'organisme. Un manque de ce nutriment peut donc provoquer une fatigue intense (asthénie), une baisse d'énergie, un état d'irritabilité et des troubles de la concentration.
La vitamine C est en effet indispensable au transport des acides gras dans les mitochondries, qui produisent l'énergie au cœur de nos cellules.
Quels sont les signes d'un manque de vitamine C ?
Cette carence peut être causée par une consommation insuffisante de fruits et de légumes frais. Les personnes se sentent fatiguées, faibles et irritables. Une carence sévère, appelée scorbut, entraîne des ecchymoses, des problèmes aux gencives et aux dents, un dessèchement des cheveux et de la peau, et de l'anémie.
Quel dose de Vitamine C serait-elle bénéfique pour notre bien-être?
La vitamine C à hautes doses (jusqu'au seuil limite d'innocuité, de 2 000 milligrammes par jour) n'est généralement pas toxique pour les adultes en bonne santé. Parfois, des doses plus élevées provoquent des nausées ou une diarrhée et perturbent l'équilibre de l'activité antioxydante dans l'organisme.
La vitamine C permet de consolider les fibres de collagène, constitutives du tissu conjonctif qui soutient les cellules et structure ainsi les autres tissus. Elle intervient dans la synthèse de molécules impliquées dans la transmission nerveuse (ex. noradrénaline).
Quel est le meilleur moment de la journée pour prendre la vitamine C ?
Vous pouvez prendre de la vitamine C quand bon vous semble, même le soir. En effet, malgré ses effets stimulants, certaines personnes pourront profiter de ses actions bénéfiques sur la qualité du sommeil. Cependant, il est bon de savoir que le matin reste le moment le plus opportun pour prendre de la vitamine.
Formation en ligne @
Formation continue en Line Sur SPSS
-Par Dr Nadjiba Benyettou, MD,MBA,PhD-
du 1 mars au 30 juin 2024
Cette formation continue vise à accompagner les étudiants et, potentiellement, tous les utilisateurs du logiciel SPSS qui débutent dans la manipulation des procédures de base d'analyse descriptive et inférentielle.
Structure de la formation SPSS Dans cette première phase de développement du contenu, la formation est divisée en six parties distinctes.
Le bloc d'introduction présente le logiciel SPSS et ses fonctions. Ensuite, le bloc de gestion des fichiers de données montre comment créer un fichier et le modifier (ajouter des cas et des variables).
Le bloc de transformation de variables fournit des informations sur les procédures de transformation des variables.
Les blocs suivants concernent les analyses statistiques.La première explique les principales techniques d'analyse descriptive. Ceux-ci se trouvent dans le menu des statistiques descriptives. Le deuxième bloc concerne les analyses statistiques inférentielles allant du test d’hypothèse pour une moyenne à la régression simple.
Enfin, la dernière donne un aperçu des techniques d'analyse des interdépendances. Chacune de ces techniques est abordée sous trois aspects. Tout d'abord, un rappel théorique résume l'objectif général recherché par l'utilisation de cette technique ainsi que les prémisses de l'analyse. Ensuite, une section décrit spécifiquement les étapes à suivre avec SPSS pour effectuer correctement l'analyse à l'aide de plusieurs captures d'écran détaillées. Toutes les captures d'écran ont été réalisées avec la version 25 du logiciel qui est très similaire à la version 23. Enfin, une troisième section est réservée à des exemples d'interprétation de résultats issus d'analyses réalisées sur différentes bases de données.
The molecular mechanism of chronic stress affecting the occurrence and development of breast cancer-Dr Nadjiba Benyettou,MD,PhD-
Chez la femme, la corrélation entre cancer du sein et stress chronique a éveillé la curiosité de plusieurs chercheurs. Cependant, cette relation de cause à effet n’a pas encore été bien démontrée. D’autre part, une équipe chinoise, travaillant en collaboration avec de nombreuses autres équipes de différents pays, a publié dans The Journal of Clinical Investigation les résultats de leurs travaux établissant un lien entre le stress chronique et le cancer via l'adrénaline [1]
Les auteurs de l’équipe chinoise ont pris des souris présentant un risque élevé de cancer. Ces souris ont été placées pendant une semaine dans un environnement de laboratoire provoquant un stress continu. Ensuite, les souris ont été divisées en deux groupes. Un groupe maintenu dans un environnement de stress continu, l’autre groupe placé dans un autre environnement suffisamment grand et confortable pour faire disparaître le stress. L’étude a conclu que les souris exposées au stress ont non seulement modifié leur comportement, leur niveau d'anxiété et de dépression, mais ont également développé de grosses tumeurs qui se sont développées plus rapidement que chez les souris non soumises au stress [1]
Les analyses biologiques et histologiques des souris à l’étude ont démontré, également que les tumeurs développées chez les souris stressées relevaient un nombre très important de cellules souches cancéreuses, d’une croissance rapide et de propagation à distance (métastases).
Cette recherche a également prouvé que les souris exposées durant un mois au stress leurs taux de cortisol était plus bas par rapport aux souris du groupe contrôle. Donc si stress favorise les cancers, ce n’est donc pas en raison d’une immunodépression induite par un cortisol élevé. Par ailleurs, les souris exposées au stress chronique et qui avaient reçu un médicament bloquant un récepteur adrénergique (ADRB2) ont eut des tumeurs plus petites et moins de cellules souches cancéreuses par rapport aux souris exposées au même intensité de stress mais ne recevant pas ADRB2 [1].
Ils ont donc conclu que c’est l’adrénaline qui créerait le lien entre stress et cancers puisque une fois fixée aux récepteurs ADRB2, cette hormone boosterait les niveaux de lactate déshydrogénase. A son tour, l’enzyme lactate déshydrogénase d’une part activerait la production de cellules souches cancéreuses. Et d’autres part, elle va libérer de grandes quantités de lactate afin de nourrit les cellules cancéreuses pour assurer leur prolifération [1]. …. Notre recherche s’intéresse au facteur moléculaire bloquant le développement du cancer du sein.
À venir….. nous suivre …